Poche: 299 pages
Editeur : Gallimard
Collection : Folio
"Il y avait une maison faite d'aube. Une maison faite de pollen et de pluie, dans un pays si ancien qu'on le disait immortel".
C'est ainsi que commence "la maison de l'aube". J'ai souvent entendu dire ou lu que James Welch était le père de la littérature contemporaine indienne. Celà est voler à César ce qui lui appartient pour le donner à Césarion. D'autant que c'est bien Scott Momaday qui a ouvert les portes à James.
Tout y est grandiose. Le choc d'un jeune indien, prénommé Abel, qui, après son service militaire lors de la 2nd guerre mondiale, revient auprès des siens pour se retrouver tiraillé, jusqu'à la déchirure, entre deux mondes : le sacré, celui de l'invisible et de sa culture, et le profane, celui du matérialisme, de l'Amérique. L'équilibre, toujours, est mis à rude épreuve. La violence et l'alcool, la perdition et le désespoir seront autant d'étapes et d'épreuves tout le long d'un parcours qui traverse l'immensité des espaces et de l'infini.
Ici, le silence est aussi important à écouter que les nuages et l'arc-en-ciel le sont à être regardés.
Je finirai en reprenant les mots de Yves Berger, auteur du préface, à propos du lecteur :
"L'essentiel est qu'il sache lire. Qu'il ait l'oreille. Pourvu qu'il sache lire...Pourvu qu'il ait l'oreille". Tout est dit je crois...
Un prix Pulitzer largement mérité.
frais d'expédition à rajouter au prix du livre.